Durée = 1h19
Avec Gonzolo de Sagarminaga, Manuel Navarro, Hernan Mendez
Concourt pour la Caméra d'Or

La « défense du dragon » est une stratégie de protection aux échecs. L'action de passe à Bogota, où Samuel, Joaquin et Marcos tuent le temps en jouant, parfois au poker, mais surtout aux échecs. Samuel survit avec des cours de maths et ses gains de jeu, Joaquin est horloger, pris dans des difficultés financières, et Marcos est médecin mais sa clientèle s'amoindrit.
Natalia Santa filme des moments dans la vie de gens ordinaires, sans théâtralisation. J'aurais aimé une plus grande prise de risque, des choix plus assumés et mieux bordés.
Ma note = 12/20
11h20 Nothinghwood de Sonia Kronlund (Quinzaine des Réalisateurs, France/Afghanistan)
Durée = 1h25
Avec Salim Shaheen
Concourt pour la Caméra d'Or

Salim Shaheen est un réalisateur afghan, star dans son pays. Au moment où Sonia Kronlund entreprend son reportage sur cet individu iconoclaste, il a déjà terminé 108 films et s'engage dans le tournage de 4 nouveaux, simultanément. Salim Shaheen n'est pas que metteur en scène, il est aussi comédien, danseur, chanteur, charmeur et super-héros. Sa toute petite équipe se compose de quelques amis et de sa famille (à l'exception notable des femmes, absentes du reportage parce qu'interdites de sortie en public). Ses films sont largement inspirés de sa propre histoire. Très jeune, il s'échappait du foyer familial pour assouvir clandestinement sa passion pour les films indiens. Engagé de force, il vit les violences de la guerre avec une certitude : il survivra et sera cinéaste.
On ne peut que sourire des conditions très artisanales des tournages, des prises (ratées) en une fois, des maladresses des comédiens qui inventent leurs textes, des effets "spéciaux", des exagérations. Et pourtant, la magie du cinéma fonctionne, comme l'une des rares fenêtres ouvertes sur un ailleurs loin des attentats, des lapidations, de la corruption qui hantent le pays. Même les talibans se bousculent pour voir ses œuvres. Nothingwood ne fait pas que donner la recette pour faire des films avec des bouts de ficelles, il transmet une formidable énergie positive, qui ne peut qu'emporter l'adhésion. Touchant !
Ma note = 16/20

Durée = 1h54
Avec Ricardo Darín, Christian Slater, Dolores Fonzi
Hernán Blanco, nouvellement élu président argentin, subit son premier grand bizutage international lors d'un sommet des chefs d'états latino-américains. Son image d'homme intègre est déjà mise à mal par une affaire de corruption dénoncé par son gendre. D'autres "compromis" seront nécessaires pour intervenir dans les décisions du Sommet.
Le sommet met à l'écran les coulisses des tractations géopolitiques pour la défense des intérêts de l'industrie pétrolière. La mise en scène et la bande sonore entretiennent une certaine tension nerveuse, reproduisant subtilement les codes des films fantastiques. Mais le rebondissement tant espéré se fait toujours attendre.
Ma note =12,5/20

Durée = 1h58
Concourt pour la Caméra d'Or
L'intrigue se passe à Nalchik, Nord Caucase, Russie. Ilana, 24 ans, travaille dans le garage de son père et répare des moteurs. Elle appartient à la communauté juive, mais Ilana a des vues sur un jeune homme en dehors de cette communauté. Ses projets vont être bouleversés par un drame inattendu. Alors qu'ils viennent d'annoncer leur intention de se marier, le frère d'Ilana et sa fiancée sont kidnappés contre rançon. Faut-il payer ? Comment payer ?
Etroitesse / Une vie à l'étroit s'avère être un thriller de bonne facture, avec quelques scènes fortes qui augurent d'un cinéaste à la carrière prometteuse. Je regrette la présence d'une scène ultraviolente d'égorgement, qui ne semblait vraiment pas nécessaire.
Ma note = 14/20

Durée = 1h34
Concourt pour la Caméra d'Or
1983, Jude Ratman a cinq ans. Il s'échappe en train du lieu des massacres contre les Tamouls par le gouvernement du Sri Lanka. Il parcourt aujourd'hui son pays en quête d'images et de témoignages sur cette guerre civile peu à peu gangrénée en foyer de terrorisme.
Demons in Paradise est un film forcément indispensable pour l'information qu'il véhicule. Toutefois on ne peut que constater à quel point il a dû être compliqué de se placer dans les pas d'un Rithy Panh ou d'un Claude Lanzmann. Ici, la technique de narration et le rythme étaient perfectibles.
Ma note = 11/20
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